L’inventeur du terme « métavers » décide de créer son propre métavers

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| Pixabay (thisisorka)
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Neal Stephenson, auteur de science-fiction, a décidé de lancer son propre « métavers ». Inventeur du terme dans une nouvelle en 1992, il a visiblement décidé de le faire basculer dans la réalité. Sa version se voudrait plus ouverte que celles proposées actuellement.

À l’heure où le « métavers » proposé par Mark Zuckerberg fait énormément parler de lui, il est bon de rappeler que le milliardaire n’est pourtant pas l’inventeur du terme. Si le concept apparaissait déjà auparavant dans diverses œuvres, c’est en 1992, dans une nouvelle intitulée en français Le samouraï virtuel, qu’il apparaît pour la première fois. Son auteur : l’écrivain Neal Stephenson.

Or, ce dernier a annoncé récemment sa décision au média Wired de faire sortir le concept de ses pages… « C’est comme si Neal descendait des montagnes comme Gandalf, pour restaurer le métavers dans un ordre ouvert, décentralisé et créatif », décrit Rony Abovitz, entrepreneur en robotique et en réalité augmentée, à Wired. Ce dernier est aussi le conseiller stratégique de Lamina1, la société que Neal Stephenson cofonde avec le chef de la Bitcoin Foundation, Peter Vessenes.

Leur idée serait donc de proposer un métavers qui ne serait pas centré autour d’une seule entité gigantesque, comme Meta (anciennement Facebook) actuellement. En fait, ce qu’ils décrivent rappelle un peu Internet, version métavers. « Un échafaudage, sur lequel les créateurs pourraient construire un métavers ouvert », décrit Wired.

Étant donné l’effet de buzz qui environne en ce moment le concept de métavers, certains se sont montrés méfiants, décrit Peter Vessenes, au sujet des intentions des entrepreneurs. Souhaitaient-ils simplement surfer sur une vague de succès pour récolter de l’argent ? À vrai dire, l’entrepreneur explique qu’il s’est lui-même posé cette question au sujet de Neal Stephenson : « C’est potentiellement la première question : est-ce que Neal vend sa marque à une putain de société de métavers ? ». Il assure cependant que « quand les gens nous parlent, ils concluent qu’il s’agit d’un effort de principe ».

Un métavers ouvert

D’ailleurs, ce « revirement » de la part de Neal Stephenson n’est pas si étonnant. Comme le rappelle Wired, au fil de sa carrière d’auteur, il a aussi travaillé à temps partiel pour plusieurs entreprises de nouvelles technologies. Selon Peter Vessenes, Lamina1 compte actuellement trois ingénieurs dans son personnel. Il estime que l’entreprise comptera à l’avenir entre 20 et 200 personnes travaillant sur sa blockchain, ainsi que d’autres spécialistes de la technologie immersive et spatiale. Une goutte d’eau, si l’on compare ce personnel à celui travaillant pour le géant Meta.

Cependant, Lamina1 n’a pour ambition que de poser les bases d’un métavers ouvert, pas de le développer dans son ensemble. Tout dépendra donc, sans doute, de l’engouement suscité par le projet. Le projet reste extrêmement ambitieux, et peu de détails ont été donnés sur son exécution concrète. Pourtant, certains y croient déjà : « Je pense que Neal peut apporter un pouvoir moral et philosophique à l’histoire que l’argent ne peut pas acheter », déclare ainsi Rony Abovitz, qui dirige maintenant une société appelée Sun and Thunder. « Le monde est-il cynique ? Ou le monde est-il idéaliste ? Les gens veulent-ils être ouverts, démocratiques et créatifs et travailler entre pairs, ou veulent-ils que tout leur soit transmis ? Je me dis, attrapons nos sabres laser et essayons ! »

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  1. Depuis que j’ai l’âge de 7 ans, je réve d’un lieu virtuel façonné selon ses envies.
    Un monde à la personnalisation grandissante, des tonnes de bibliothèques sous couvert de récompenses directement distribuées aux créateurs, de puissants outils open source pour faciliter et accélérer l’apprentissage ia en direct, un jeu vidéo à l’envergure mondiale, intégrant des sous jeux vidéos issus d’intelligence collective.
    Un monde donc orienté vers ce qui nous permet de nous évader. Chevaucher des dinosaures armé de sa lance sacrée, combattant des golems immenses dans une nature sauvage et indomptée, parcourir les contrées infinies à bord de son zeppelin ou pratiquer le iaïdo dans une bulle hors du temps au sommet d’un temple…
    Où tout les mondes seraient reliés par des portes menant à des hubs sécurisés, où tout le monde pourrait apporter sa pierre à l’édifice de quelqu’un. Des réalisations gigantesques seraient permises, la créativité touchée, encore faut il que l’ia affranchisse les futurs bâtisseurs de la nouvelle Babel de leurs anciens défauts et que les concepteurs maintiennent leurs Isos dans un état empathique envers l’humain dématérialisé.

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